- Pourquoi le Mercantour sauvage? Parce qu’une nature préservée
- Pourquoi aime-t-on la montagne?
- Pourquoi randonner en liberté? Parce que des sentiers bien balisés
- Pourquoi randonner autour des lacs du Mercantour?
- Pourquoi les vasques et les torrents sont-ils si frais?
- Bibliographie
Coup de coeur des amoureux de la nature, le Parc national du Mercantour est peu connu. Nos randonnées se déroulent dans notre vallée, la vallée du Var, seul fleuve qui ne coule pas dans son département. Les paysages sont remarquables et assez uniques : des gorges profondes de Daluis taillées par le Var à travers des falaises rouges lie de vin dignes des films de Sergio Leone, forêts de mélèzes, pelouses alpines du col de la Cayolle, villages de tradition comme Guillaumes, St Martin d’Entraunes, Entraunes ou Peone, Chateauneuf d’Entraunes; Les troupeaux transhument de Provence dans les alpages fleuris et côtoient une faune sauvage aimable et consentante qui se laisse admirer par les randonneurs.
Pourquoi le loup ? Parce que le Mercantour
Seul le loup n’approche pas et reste sur son quant-à-soi. Hantant les forêts profondes et les pelouses pâturées par son menu préféré, les tendres brebis qui broutent paisiblement sur les immenses pâturages, convoitées de loin par ce prédateur tacticien qui attend son heure pour croquer la pauvrette au grand dam du berger qui a fort à faire bien qu’il soit fortement épaulé par les patous.
Ami randonneur, passez votre chemin et contournez les troupeaux.
Grâce à Gérard qui a fréquenté pendant longtemps ces montagnes, nous connaissons bien les bergers et nous pouvons dire là où les patous sont agressifs et comment négocier avec le berger. Le loup venu d’Italie, a passé la frontière sans s’en apercevoir et est naturellement venu sur ces territoires paradisiaques où son garde-manger broute sur des replats ensoleillés. Les hivers sont plus durs pour lui car les troupeaux redescendent en Provence et ne restent en montagne que chamois, bouquetins, lièvres variables. Et tous sont agiles et ne se laissent pas attraper facilement.
Pourquoi le Mercantour sauvage ? Parce qu’une nature préservée!
Le Mercantour a été créé en 1979, sans chauvinisme, c’est le plus sauvage de France sinon d’Europe. C’est bien, en tous cas, celui qui présente les milieux naturels les plus diversifiés et qui possède le plus grand nombre d’espèces végétales et animales. Situé à la rencontre des régions méditerranéennes et des régions alpines, il accueille géologues, botanistes, géographes, entomologistes, ornithologistes, archéologues, animés tous de leur passion. C’est pourquoi, le site internet du parc offre de passionnants ouvrages scientifiques, résultat de recherches sérieuses et que vous pouvez consulter à tout moment.
Constitué de montagnes escarpées, de vallées profondes et étroites, de plateaux d’altitudes panoramiques, de gorges profondes ou encore d’alpages miraculeusement suspendus sur des versants à l’adret ou à l’ubac, et enfin de sommets couronnés bien souvent de grés d’Annot, ce territoire est la partie méridionnale des Alpes du Sud. Des hivers rudes et enneigés ont rendu les déplacements difficiles. Le relief compliqué a permis de garder une nature préservée, loin de l’humanisation des paysages qui a affecté les paysages de montagne ailleurs. Un seule station de ski Valberg ( 1700 m ) représente un autre aspect de la montagne mais son implantation n’impacte pas trop le paysage idyllique de prairies et de bois.
Des montagnes sans frontières : des randonnées avec Itinérance
Entre mer et montagne , les parcs des Alpes de la Méditerranée revêtent un caractère unique et original. Vous y découvrirez une grande variété de paysages, de plantes et d’animaux que vous ne retrouverez nulle part ailleurs !
C’EST DANS CE PREMIER PARC EUROPÉEN QUE NOUS VOUS PROPOSONS NOS RANDONNÉES en Itinerance. C’est bien le nom de notre petite agence, car rien ne vaut l’itinerance pour découvrir des terroirs. Quel plaisir d’arriver le soir à l’étape, avec la découverte d’un lieu que l’on ne connait pas mais où on a la certitude d’être attendu!
Un grand choix d’itinéraires balisés
Un grand choix d’itinéraires bien balisés pour tous les marcheurs est ici possible, de la traversée à la boucle en revenant au lieu de départ. Il n’est pas nécessaire de » manger du paysage », et de marcher pour marcher. Nous proposons une autre façon de randonner qui permet de découvrir en profondeur une vallée et non de parcourir à toute allure le » Mercantour » pour dire après » j’ai fait le Mercantour ». Notre vallée est fort méconnue et de ce fait recèle des trésors cachés, des ambiances secrètes que le tourisme de masse ne permet pas.
Randonner dans le parc national du Mercantour est idéal au printemps, en été et en automne. Grâce à une signalétique exceptionnelle des marcheurs de tous niveaux peuvent se lancer à travers des paysages magnifiques. Notre agence Itinerance propose des randonnées itinérantes.
Aucune frontière physique ne sépare les deux espaces protégés. Ensemble, ils forment une entité écologique unique : on parle de montagnes sans frontière. Pendant des siècles, ils ont entretenu des liens économiques et culturels traditionnels. Depuis 1984, le Parc national du Mercantour a établi des relations privilégiées avec le Parco naturale Alpi Marittime, avec lequel il s’est jumelé en 1987. Une collaboration qui permet de mieux répondre aux exigences de protection et de gestion de leur patrimoine naturel commun. Et pourquoi pas un Parc Européen pour l’avenir ! |
Pourquoi aime-t-on marcher en montagne?
Marcher pour le plaisir est une notion nouvelle qui n’est apparue que depuis que nos sociétés sont devenues urbaines. Auparavant, c’était une nécessité, un moyen de déplacement. C’est la beauté des paysages, une faune visible et non silencieuse qui dénote avec le calme, la pureté du ciel, les cimes qui se détachent, l’aigle qui survole son territoire, suivi de son immature surpris de son aisance nouvelle, la harde de chamois qui détale à notre passage, les bouquetins qui nonchalamment tournent le dos quand on les mitraille de photos et s’affalent sur leurs rochers, ou encore les mouflons qui s’affolent dans les pierriers.
Le temps du guide n’est pas celui du randonneur qui est à la peine dans la montée et regrette les kilos pris pendant le confinement. La montagne c’est aussi les soirées chaleureuses de partage et de rires. Le lendemain, on compte ses ampoules, ses courbatures, découvrir de nouvelles fleurs, se demander ce qui va nous arriver car il advient toujours un évènement inattendu que ce soit la marmotte qui a oublié de prévenir ses copines et qui vous passe entre les jambes ou ce vieux chamois solitaire qui décide de vous accompagner un moment ou encore ces vautours fauve qui se prennent pour des condors et passent et repassent dans le ciel en attendant le trépas d’une bête sauvage.
C’est soudain un lac d’azur qui émerveille, un torrent juste au moment où les pieds s’échauffaient. Tremper ses pieds dans l’eau qui court de la montagne est un plaisir incomparable. Toutes ces petites choses prennent une valeur extraordinaire. Et parlons des trésors qu’on a dans son sac à dos, seuls trésors précieux de la journée mais qui comptent beaucoup : la cape de pluie, la gourde, les fruits secs, les jumelles, le chocolat qu’on va partager avec ses compagnons qui en échange ont amené un gateau ou mieux encore un thermos de café!
Pourquoi randonner en liberté? Parce que des sentiers bien balisés
Une signalétique exceptionnelle : le Plan départemental des itinéraires de promenade et de randonnée (PDIPR). Avec des actions régulières :
- . Le plan départemental de randonnée des Alpes Maritimes a pour vocation la réhabilitation des anciennes viabilités qui furent durant des siècles les seules voies de communication reliant villages, hameaux et campagnes.
- Grâce à l’action du département, en tant que professionnels de la randonnée, notre petite agence de randonnées itinerance.net crée des circuits depuis 30 ans, d’hébergement en hébergement dans une optique de tourisme local et durable.
- Dernièrement, grâce à l’appui technique du plan départemental il a été réhabilité un sentier inter-villages des hameaux de Villeplane de Guillaumes au hameau de Villetalle de Sauze ( carte IGN top 25 3540 ET). Des murets ont été restaurés voire rebâtis. Ce nouvel itinéraire permettra de désenclaver notre hameau et de permettre à notre activité de perdurer. Nous remercions les services départementaux des Alpes Martimes pour ce soutien nécessaire à l’activité économique de la haute vallée du Var.
- Jadis soigneusement entretenues par les habitants locaux, ces viabilités souvent tombées en désuétude demeurent pourtant dûment cadastrées sur les documents administratifs.
- Les services du Département s’attachent depuis 1985 à rénover et entretenir le réseau de chemins et sentiers qui forment l’ossature du plan départemental cartographié sur la série TOP 25.
- C’est ainsi qu’à l’orée de chaque saison estivale, plusieurs équipes d’ouvriers investissent les itinéraires pédestres pour éliminer la végétation parasite, couper les troncs d’arbres, remonter les murets de pierre, nettoyer les évacuations d’eau ou encore piocher les déblais accumulés par les intempéries.
- Parfois, des travaux plus importants concernent la réfection de passerelles, l’édification de murs de soutènement ou encore l’ouverture à la micro-pelle de segments encombrés par des éboulements.
- Ces travaux répartis sur l’ensemble du réseau de viabilités pédestres ne sont pas toujours visibles au premier coup d’œil, mais ils raviront les utilisateurs patentés conscients de l’importance des efforts consentis en faveur d’activités qui intéressent, faut-il le rappeler, aussi bien les habitants des Alpes-Maritimes que les vacanciers.
La signalétique est constituée de milliers de marquages à la peinture jaune sur les rochers ou les arbres pour les itinéraires de petite randonnée (“PR”), alors que le blanc et le rouge identifient quant à eux les itinéraires de grande randonnée (“GR”). Chaque vallée du département offre au public quelque 400 à 500 kilomètres de sentiers débrousaillés et aménagés. 4 700 poteaux ont été mis en place, supports d’environ 8 000 flèches directionnelles. On retrouve les numéros des poteaux sur les cartes IGN 25 000 afférentes.
Ce dispositif conduit les pas du randonneur, chaque balise étant porteuse d’un numéro référencé sur le terrain comme sur le document cartographique afférent. Cette signalétique originale d’un modèle unique dans tout le département (hormis la zone cœur du Parc national) équipe tous les itinéraires pédestres, donnant à l’ensemble du réseau esthétique et cohérence. Bien sûr, nous vous fournissons la carte IGN de votre route et un road book où sont marqués tous les poteaux.
Découverte de notre » Mercantour »
La haute vallée du Var
C’est la plus lointaine et la plus cachée des vallées des Alpes Maritimes.
Pour y parvenir, il faut remonter le cours d’eau du Var, « ce fleuve si fou et si gueux »comme disait Vauban, jusqu’à sa source, après avoir passé les gorges de la Mescla, le verrou d’Entrevaux, ville fortifiée et quitté la Nationale 202 au pont de Gueydan. pour atteindre finalement les Sources du Var, il faut encore traverser la Commune de Daluis, plus en amont ses gorges profondes de roches rouges, puis la Commune de Guillaumes et le célèbre Pont de la Mariée ainsi que le Val d’Entraunes qui s’étend sur une trentaine de kms.
Les gorges de Daluis : Paysages uniques en Europe, les spectaculaires gorges de Daluis, sculptées par le Var entaillent le Dôme du Barrot de parois vertigineuses truffées de mines de cuivre à la minéralogie exceptionnelle ( voir notre article ). Le circaète Jean-le-Blanc, rapace migrateur d’une envergure de 1 m 80 plane au-dessus des gorges à la recherche de reptiles dont il se nourrit uniquement. Il est reconnaissable en vol au-dessous du corps à ses ailes blanches et il pratique le vol du » saint-esprit », sur place , comme le faucon crècerelle. Les saxifrages lingulatae pendouillent au printemps sur les rochers des tunnels rectilignes qui témoignent de l’ancienne ligne de tramway du début du 20 ème siècle.
Le Val d’Entraunes : Quand on arrive enfin au hameau d’Estenc, quelques kilomètres avant le col de la Cayolle (2326m), ou sur les contreforts des sommets encerclant la vallée, on découvre un magnifique paysage, témoin de l’époque glacière.
Bordée de part en part par une chaîne montagneuse, cette vallée du Var assez retirée a su vivre et bénéficier d’une expérience économique et humaine originale.
Aujourd’hui ce site presque intact est une réserve de possibilités.
Le Haut Cians
Hauts plateaux gazonnés où se faufile le Cians, torrent fougueux qui s’engouffre dans les célèbres gorges du même nom, taillées dans les pélites rouges du dôme de Barrot, voici une définition de cette splendide région. Le territoire de ces grandes étendues herbeuses se répartit entre les communes de Beuil à l’Est et de Péone à l’Ouest, avec au centre la station de Valberg qui occupe de larges plateaux dominés par l’imposant mont Mounier (2 817 m).
Station de ski dont la création remonte à 1935, Valberg offre, été comme hiver, l’agrément d’un site ouvert et ensoleillé situé aux portes du Parc National du Mercantour. Péone, blotti au pied des pentes de la cime Nègre, joue à cache-cache avec les aiguilles de dolomie qui donnent un cachet exceptionnel à ce site sans cesse menacé par l’érosion du Tuébi et de l’Aygue Blanche, deux torrents dévalant du mont Mounier
Les gorges du Cians enfin constituent un site touristique unique: les eaux y ont creusé des clues aux parois verticales particulièrement resserrées
Les cairns en montagne
Savez-vous d’ailleurs ce qu’est un cairn dans le langage montagnard ?
Dressé élégamment avec des pierres pas trop pointues, bien équilibré, joliment élaboré, le cairn est un amas artificiel de pierres dont le but est bien souvent de marquer le sentier mais il peut également baliser des limites de pâturages entre éleveurs en montagne. Du coup, suivre des cairns n’est pas forcément recommandé. C’est exactement comme à la lecture d’une carte IGN top 25, vous avez les sentiers marqués en rouge et le néophyte notera des traits verts et même, pourra, sur le terrain, se mettre en tête ou plutôt en jambe de vouloir les suivre. Hélas pour ces mêmes gambettes, ce sont des limites administratives soit du Parc National du Mercantour, soit des forêts domaniales mais de cheminement, que nenni. Il en est de même des cairns. Les suivre peut vous sauver lors d’une randonnée se terminant par un épais brouillard mais peut aussi vous amener à suivre une ligne de crêtes limitant les alpages des brebis de tel éleveur .
Quand vous partez en randonnée sur un de nos itinéraires, nous vous proposons avant de partir, d’étudier une carte et de faire l’inventaire des possibilités qu’offre notre région du Mercantour.
Les fonctions du cairn sont multiples
Lors de vos vacances écoresponsables, vous serez amenés à parcourir nos belles montagnes du Mercantour . Un cairn n’est pas un tas de pierres fait par l’homme inutilement. Les bergers aiment, en surveillant le troupeau, marquer leur territoire pour ne pas aller sur les terres du voisin ou que le voisin ne vienne sur ses propres limites. Rien ne vaut une matérialisation sur le terrain pour éviter tout conflit car chaque brin d’herbe a sa valeur. On ne plaisante pas avec l’herbage.
Le cairn sert aussi à visualiser le chemin pour se repérer quand le cheminement n’est pas évident. Mais tout adepte de la randonnée doit avoir conscience que suivre un cairn ne mène pas forcément là où il veut se rendre. Mais une fois ceci dit, le cairn est une valeur sûre quand on est sur un sentier de randonnée et après avoir vérifié sur votre carte que vous êtes bien dans la bonne direction. Combien de fois, dans les brumes d’un orage ou d’un brouillard dense, on a eu le soulagement d’entrevoir un cairn qui vous signale que vous n’êtes pas perdu…Pourquoi ?
- Car les cairns balisent les sentiers au cheminement aventureux et incertain comme des amas rocheux, des terrains sablonneux et arides.
- Les cairns servent à signaler un point géographique comme un col ou un point particulier
- Les cairns servent aussi à marquer des pratiques religieuses comme au Népal ou au Tibet et partout en Himalaya où ils sont enroulés souvent de drapeaux à prière flottant au vent.
- Les cairns sont aussi utilisés pour commémorer des évènements historiques ou des accidents etc.
Reconnaitre les cairns
Ce sont parfois des formes colossales attestant des nombreux passages et des rituels. C’est comme une superstition, on choisit une pierre, on ne sait pas pourquoi mais on le fait universellement dans le monde entier.Ce peut être aussi des pyramides branlantes ou aussi des monticules discrets ou encore des formes anthropomorphiques selon la qualité de la pierre
Les cairns sont vivants et l’expression « apporter la pierre à l’édifice » devient ici une image concrète! Une semaine dans le Mercantour vous donnera l’occasion de voir quelques cairns inoubliables.
Pour en savoir plus: Géographe et enseignant, A. Gillet a soutenu à l’automne 2008 une thèse sur la géographie erratique du cairn, l’artefact en pierre sèche dont les usages traversent les cultures et les sociétés.:https://www.unige.ch/sciences-societe/geo/archives/gilletalexandre/
Les lacs du Mercantour
Impressions poétiques, réflexions philosophiques, enthousiasmes éphémères, les lacs du Mercantour provoquent des réactions étonnantes sur les appareil photos des randonneurs qui ont la gâchette facile et mitraillent sans fin ces étendues bleutées qui sont tellement photogéniques!
Pourquoi donc la vue d’un lac glaciaire de montagne nous remplit d’autant de plénitude?
Parce que sans doute, ce bleu tantôt profond, tantôt turquoise, tantôt virant au gris les jours d’orage, blanc bleu quand ils se dégèlent doucement, ce bleu qui se découvre soudain après un col, représente la beauté épurée de la montagne. Car ce n’est pas la perspective de se baigner malgré la suée de la montée pendant la randonnée en été qui nous procure cette joie de voir un lac car dans lac d’altitude , il y a l’adjectif glaciaire qui fait recroqueviller les petons qu’on tente bien courageusement de tremper . Il est rare de se jeter spontanément dans un lac de montagne si ce n’est en toute inconscience ou parce qu’on est un « gars » du Nord, ce qui n’est pas injurieux mais génétiquement différent des gens du sud-à-siestes et à cigales qui sans avoir peur de peau froide, ne sont pas sans savoir que l’hydrocution est fatale ou que le chaud et froid s’avère amener au rhume.
On ne sait pas combien de photos ont été prises de ces lacs dans tous leurs états. Pour peu que ce soit la fin du printemps et que les brebis ne soient pas encore passées, vous aurez droit en prime à l’effervescence de la flore du Mercantour sur les rives des lacs et dont les couleurs chatoyantes éclaboussent le bleu du lac.
Exubérantes, les fleurs d’altitude du Mercantour qui poussent sur les tendres prairies qui bordent les lacs. Bouquet de myosotis bleu qui ont le nom bien évocateurs en anglais « forget me not », « ne m’oubliez-pas », qui pourrait oublier l’émotion de ces petites touffes bleues se balançant dans la brise et tranchant avec le bleu profond des gentianes, renoncules des glaciers, silènes éclatantes, pulsatives des Alpes. Pensées sauvages , orchis militaire qui se mettra au garde-à-vous pour vous, orchis grenouille qui va coasser à votre passage, mais oui, le parc du Mercantour est féérique si vous êtes attentifs!
Autour du lac d’Allos
Au cours de nos randonnées, le clou de l’itinéraire est bien le lac d’Allos, plus grand lac d’altitude d’Europe. En partant de Villeplane, vous mettrez 6 jours à pied et en prenant votre temps pour remonter la vallée du Var, arriver à ses sources et monter par le col de la petite Cayolle pour découvrir un panorama magnifique sur ce fameux lac d’Allos. Ce sera un peu le Graal de cette semaine de randonnée mais cet objectif de randonnée en vaut vraiment la peine. Il est situé dans les Alpes de Haute-Provence, en plein coeur du Parc National du Mercantour à 2228 m d’altitude. Bordé de mélèzes et de prairies alpines truffées de terriers de marmottes qui devraient bien faire un régime pour rentrer dans leur trou avant l’hiver!
Au coeur du paysage de montagne, la surprise est toujours grande de découvrir un petit lac dont la face miroitante reflète le bleu du ciel d’été. L’horizontale de l’eau tranche avec les lignes verticales des pentes et c’est comme dire « pouce, on se calme, on apaise le regard ! On approche alors de l’eau limpide et une nuée de tétards s’élance en ondulant de la queue, les noirs sont ceux des crapauds, les gris, ceux des grenouilles. Reine de la montagne dans tous les lacs et torrents , la truite « fario » se pêche. L’omble-chevalier, bleu-vert sombre se réfugie dans les profondeurs du lac d’Allos. La femelle pond entre 1500 et 1800 oeufs par kilo de poids et sa taille habituelle est de 50 cm.
Autour du lac de la petite cayolle
Les torrents tumultueux du Mercantour
Localisés essentiellement en haute-montagne, les torrents du massif du Mercantour prennent généralement leur source à plus de 2000m d’altitude, et leur pente varie de 8 à 20%. Ils sont soumis à un «régime nival de transition»,caractérisé par une saison de hautes-eaux, lors de la fonte des neiges, et des maximums secondaires dus aux pluies.La montée printanière des eaux débute souvent fin avril, c’est à dire plus précocement que dans les Alpes du Nord, en raison de la plus faible altitude du massif et de son exposition au sud. !
Cette phase est suivie d’un étiage estival accentué, du fait de la rareté des résidus neigeux, de la faible pluviométrie et de l’absence de glaciers alimentant les torrents. ! Puis, les violentes pluies automnales entraînent un maximum secondaire, avec des crues importantes. Enfin, l’étiage hivernal est très marqué dans les hauts bassins, où l’essentiel des précipitations se fait sous forme neigeuse. Les crues des torrents et rivières du massif sont souvent d’une rapidité et d’une ampleur déconcertantes. Le débit maximum du Var (3400 m3/s en novembre 1994), par exemple, est au moins 200 fois plus important que son minimum (15m3/s). L’érosion due aux cours d’eau a sculpté dans le Mercantour un relief violent, fait de fortes pentes et de gorges pittoresques.
Tous les torrents du massif ont des actions dévastatrices, mais les plus redoutables d’entre eux coulent sur les versants marneux du Haut-Var (Bourdous, Tuébi) ; les marnes noires arrachées dans ce secteur viennent notamment colmater le lit du Var dans sa partie terminale.
Pourquoi les vasques et les torrents sont-ils si frais ?
Quel randonneur n’a pas éprouvé le plaisir extraordinaire d’avoir les pieds brûlants après une descente pierreuse et ensoleillée et de rencontrer un torrent tumultueux.
Quelle sensation d’enlever ses chaussures et de se plonger les pieds dans l’eau fraiche. Et qui n’a pas, en plein été, collant de transpiration, découvert une vasque avec un petite plage de sable sous un bosquet ombragé, ou bien encore, au détour d’un sentier, alerté par un bruit puissant, déniché une cascade-à-douche ou mieux encore une belle vasque pour s’essayer à quelques brasses ou des sauts osés!
Une richesse exceptionnelle en lacs d’altitude
Le réseau hydrographique du Parc national du Mercantour est aussi caractérisé par un nombre remarquable de lacs et de plans d’eau : on en dénombre 217 sur l’ensemble des zones centrale et périphérique.
Au fil du blog, nous vous partageons notre passion pour nos montagnes des Alpes maritimes à travers des articles sur le milieu naturel : géologie, minéralogie, végétation, flore, faune, histoire du pays et ses historiettes etc. Alors continuez à nous suivre et partager !
A bientôt sur les chemins du Mercantour!
BIBLIOGRAPHIE:
https://www.geoportail.gouv.fr/donnees/carte-ign
-https://www.persee.fr/doc/medit_0025-8296_1976_num_26_3_1676
https://www.argos-rando.com/sejours/geologie-biodiversite-mercantour-vallee-haut-verdon/