- Le climat du Mercantour
- Données empiriques sur la météo
- Climat en montagne
- La météo et les randonneurs
- Le beau temps du Mercantour
- L’effet du soleil sur nos comportements
- ce que pensent nos ânes du climat
- Les leçons d’humilité de la nature
- Pourquoi le changement climatique est-il si important en montagne?
- Quant est-il du réchauffement climatique?
- Hydrographie
- Les-précipitations-sont–elles-plus-importantes-qu’avant?
- Evénements mémorables de pluies extrêmes
- Le climat alpin dans le futur
- La tempête Alex dans notre vallée
- Bibliographie
C’est aussi et surtout lorsqu’on prévoit des vacances en montagne que l’on cherche avant tout à connaitre le temps qu’il fera pendant tout le séjour de randonnées. En tous cas, il est vrai que c’est une véritable interrogation de savoir quel temps il va faire toute la semaine dans nos montagnes quand on va partir en randonnée et affronter les éléments.
Alors, il est de notre devoir de vous annoncer au risque de vous décevoir que non, dans notre beau Mercantour, nous ne maitrisons pas la météo mais nous pouvons vous donner de bonnes informations sur le sujet.
Le climat dans le Parc National du Mercantour
Les montagnes des Alpes Maritimes et du Mercantour se trouvent sous l’influence directe de la Méditerranée, ce qui donne un climat ensoleillé, chaud et des hivers relativement doux. soleil est plus proche; la luminosité plus intense, c’est le règne de l’altitude caractérisé par l’opposition adret ( versant sud ) et ubac ( versant nord)
Les précipitations, irrégulièrement distribuées au cours de l’année, sont maximales en automne et présentent un déficit estival important, malgré le développement de violents orages. Ils proviennent de l’accumulation de nuages. Sur ces terres calcaires et imperméables, l’eau dévale rapidement et creuse les vallons, emmenant au passage pierres, boues et arbustes.
L’été est souvent chaud mais tempéré par l’altitude
Nous trouvons les caractéristiques générales du climat de montagne.Avec l’élévation en altitude, l’intensité du rayonnement solaire s’augmente, les températures baissent . A vos laines polaires et vos crèmes anti UV. Un coup de soleil en montagne procure des maux de tête et de la déshydratation et parfois, avec le vent, on ne ressent pas la force du soleil. Tous les vallons, petites vallées et cuvettes ont un microclimat particulier en fonction de l’altitude, de l’exposition des versants et de la présence ou non du vent.
Cette multitude de microclimats est à l’origine de la richesse floristique et faunistique du Parc national du Mercantour grâce à la combinaison de facteurs climatiques comme l’exposition au soleil, la pente, l’altitude, la nature des sols. La moyenne montagne en terre calcaire de la Haute Vallée du Var va abriter le genévrier avec les fauvettes mélanocéphales tandis que la vallée de la Tinée, siliceuse, va être recouverte de châtaigniers. La biodiversité du Mercantour est célèbre et pour cause!
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Données empiriques sur la météo
Quelques données empiriques et les judicieuses réflexions des paysans que l’on rencontre et qui redonnent aux considérations météo une tonalité bien méridionale: »mistraou de raïssa, couma trouva laïssa » (mistral après la pluie, ramène l’eau après lui).
Si le mistral succède à une dépression il peut y avoir 3 jours d’une limpidité intense. C’est le moment de prendre l’appareil photo.
Le mauvais temps vient du sud, sud-ouest ou de l’est. C’est l’effet de foehn: le vent chargé d’humidité et venant de la Méditerranée s’élève, vient buter contre les premières montagnes et donne des précipitations.
La différence d’altitude, de 500 à 2300m fait de la Haute Vallée du Var une région au climat varié.
La partie aval bénéficie d’un climat plus « provençal » (ex.: des oliviers à Daluis). La pleine saison des fleurs débute aux environ de mai dans le secteur aval, début juin vers 1000m et début juillet à Estenc.
La vallée orientée Nord Sud bénéficie d’une influence méditerranéenne située seulement à 50 km à vol d’oiseau de la mer. Le réseau hydrographique s’articule vers le sud par le Var et ses affluents. Dans les zones centrale et périphérique du Parc national du Mercantour on compte environ 217 lacs de haute altitude (superficie moyenne 2,2 ha), dont la plupart de petites dimensions.
A la fin de cette randonnée, « lacs et cimes du Mercantour », vous terminerez en apothéose par la vue extraordinaire sur le lac d’Allos, le plus grand lac naturel d’altitude d’Europe, dans le Mercantour au nord du Verdon dans les alpes de haute provence. Le lac d’Allos, en dehors du massif en zone coeur du Parc national du Mercantour, avec une superficie d’environ 54 ha et une profondeur de 50 m est le plus grand miroir d’eau naturel d’Europe situé au-dessus de 2200 m.
- De façon généralement, nous conseillons de partir tôt pour les randonnées d’altitude afin d’éviter les orages.
- Ne pas oublier de prendre des vêtements chauds également.
- Lisez bien nos fiches techniques pour prendre les vêtements adaptés.
Saisons et climat dans nos montagnes
En été: lieu de villégiature et de vacances recherché pour son climat chaud mais tempéré par l’altitude: orages locaux. Attention aux crues soudaines!
En automne: est généralement doux avec de bonnes gelées matinales. Il peut se prolonger
jusqu’à la mi-décembre. C’est la saison de la cueillette: champignons, olives,pommes.
Au printemps: début de sécheresse avec des précipitations moins fréquente que celle caractérisant le milieu montagnard. Encore de nombreux névé en versant ubac (nord).
En hiver : cette saison amène de la neige abondante selon les années. Des névés tardifs peuvent rendre certains passages aléatoires au printemps
La météo et les randonneurs
La question récurrente de nos voyageurs est bien évidemment : » quel temps va-t-il faire? » ! Ce qui est compréhensible quand elle est posée devant un paysage gris, pluvieux avec quelques beaux cumulus qui gonflent méchamment dans un ciel peu engageant et qu’on regarde piteusement son Kway qui ne fera pas l’affaire face aux trombes d’eau. N’oubliez-pas de prendre une cape de pluie et non un coupe-vent.
Le beau temps, c’est bon pour le moral
Le beau temps joue beaucoup sur le moral , le mauvais temps nous met le moral à » zéro » . Il suffit d’écouter Jacques Brel sur le port d’Amsterdam » et le tour est joué, on se met sous la couette !
Mais est-elle fondée cette relation entre le climat et le moral ? En réalité, les études scientifiques ont plutôt du mal à mettre ces effets en évidence, et montrent qu’ils sont réels chez certaines personnes, mais globalement, plutôt faibles. Dans un article de Science et avenir, il est détaillé les bienfaits du soleil si on sait se protéger et ne pas s’exposer directement ni longtemps aux UV :
- le soleil fortifie les os : 15 à 30 mn d’exposition quotidienne suffisent. Imaginez que pendant les randonnées, ce sera bien plus. Vous prendrez la dose annuelle et vos enfants vont devenir des géants puisque notre astre favorise la croissance.
- Il régule l’horloge interne: le plus puissant des synchronisateurs du rythme biologique est la lumière naturelle
- il synchronise le sommeil : une petite glande, l’épiphyse sécrète en fin de journée la mélatonine, une hormone qui facilite l’endormissement. La luminosité extérieure peut stimuler sa production. Attention aux ronflements dans les chambres familiales. Prenez des boules quies et dites-vous » c’est encore à cause du soleil! »
- il améliore le moral: en 1984, le psychiatre américain Norman Rosenthal a démontré le lien entre lumière et dépression par l’intermédiaire de la sérotonine.
- il est sensé diminuer l’hyperactivité : le manque d’intensité lumineuse pourrait expliquer un tiers des cas de troubles de l’attention et de l’hyperactivité (TDAH) chez l’enfant et jusqu’à 57 % chez l’adulte, selon les chercheurs du Research Institute Brainclinics (Pays-Bas).
Le soleil est relié à la vie et du soleil, dans la région de la Haute Vallée du Var, on n’en manque pas!
De la pluie au robinet, quel chemin!
Pour la nature, il n’y a pas de « beau » et de « mauvais « temps. Christian Bobin nous confie: « Moi, je ne maudis jamais la pluie, cette petite sœur déshéritée du soleil. » Rappelons-nous en Afrique, toutes les incantations pour faire venir la pluie quand la terre se craquèle. Nous sommes trop éloignés de la nature et nous ne voulons voir que le bout de notre nez. Mais nous devrions nous réjouir de voir tomber la pluie ou la neige en reconnaissant que grâce à ce phénomène, les nappes phréatiques se remplissent.
Christophe André a écrit un bel article sur ce sujet « Et vous, êtes-vous météo-sensible ou météo-impassible?
La conclusion d’une méteo-impassible
» Moi, je suis un météo-impassible et heureusement car je vous rappelle que nous restons dehors même quand il neige ou qu’il pleut des cordes. Ne faites pas de l’anthropomorphisme. Nous avons un cuir solide et nous aimons sentir la pluie dégouliner sur notre dos. C’est notre douche. Hélas, il est de plus en plus rare de se laver de nos jours. Nos partenaires d’Itinerance nous ont ouvert des étables confortables espérant que nous nous mettions à l’abri quand le temps est mauvais ( pour les humains) mais nous ne nous y réfugions que l’été quand il y a des mouches. On a du mal à se comprendre entre espèces. Construire des étables pour nous abriter des mouches, c’est bien. Mais quand il fait » mauvais » pour vous, nous préférons nous abriter sous un bel arbre sauf quand il y a des orages où là, on se met dos au vent, les yeux mi-clos et on attend que le déluge passe. Que faire d’autre? »
Nous allons sur la Lune, nous ambitionnons une destination vers Mars, nous savons connecter des milliards d’individus, nous pratiquons des opérations extraordinaires sur des malades et nous nous croyons presque invincibles. On parle même d’immortalité mais le temps qu’il fait, les dérèglements de la Nature même prévisibles grâce aux avancées de la météo n’empêchent pas la nature de faire ce qu’elle veut. Et voilà que les rivières débordent, que les montagnes tombent sur les vallées, que les crues emportent des villages.
Les leçons d’humilité de la nature
Les randonneurs habitués à fréquenter la Montagne ont depuis longtemps compris qu’ils avaient beau prévoir un week-end entre amis pour faire un sommet ou une randonnée d’envergure, c’est le Temps qui décide de la suite des évènements.et c’est une belle leçon de modestie et d’effacement face aux conditions naturelles. On a trop souvent oublié que nous faisons partie de cette nature, que nous ne maitrisons rien en fait, que nous subissons parfois les caprices du temps et qu’une bonne dose de philosophie nous force parfois à rester au refuge à attendre que le brouillard se lève. Mais c’est cette attitude de renoncement qui permet aussi l’acceptation des choses telles qu’elles sont et qui oblige les guides à savoir s’abstenir à un moment et reculer devant les intempéries.
Les territoires alpins enregistrent des phénomènes de plus en plus violents et fréquents sous l’effet du réchauffement climatique. Il va falloir s’adapter à ces changements, faire de la prévention autant que faire ce peut mais néanmoins il faut en revenir à la base géographique. Les montagnes ont toujours subi les aléas climatiques. Et oui les montagnes bougent, les rochers se détachent, des pans entiers s’effondrent et se retrouvent au fond des mers. On voyage en montagne ( avec Itinerance ) les montagnes voyagent aussi dans un temps géologique qui frôle l’éternité. De quoi avoir le tournis. C’est à ne plus y comprendre rien. Mais revenons aux fondamentaux pour s’accrocher au réel.
Pourquoi le changement climatique est-il si important en montagne?
Les experts témoignent des premiers signes visibles et des conséquences attendues à moyen terme sur la biodiversité et les sur les activités humaines en montagne.
Le parc national du Mercantour a commandité plusieurs études sur le changement climatique dont le programme Alcotra CCLIMATT ( changement climatique dans les territoires transfrontaliers). Le réchauffement aurait augmenté de 2 ° depuis les années 1950. C’est la région qui subit le plus les effets du changement climatique en France.
Les milieux natures du Mercantour sont donc appelés à se modifier rapidement. Cependant il est encore difficile de faire des constats mais il semble qu’une » méditerranéisation » du climat soit observée. L’élévation es températures induit une adaptation des stratégies pour trouver des conditions de vie et de climat optimales. La réponse la plus profond est la réponse génétique évoluant mais encore mal connue car il est trop tôt pour faire des estimations scientifiques reconnues.
Parlons Hydrographie
L’influence de la mer Méditerranée est ici incontestable car elle atténue les rigueurs des hivers, elle engendre des précipitations abondantes et irrégulières et en été occasionne des épisodes de sécheresse avec des orages fréquents sur le versant italien. Le réseau hydrographique se répartit sur le versant français sur 6 bassins avec des cours d’eau capricieux dépendant de la fonte des neiges et des pluies torrentielles de l’automne.
L’exemple de la tempête Alex en octobre 2020 en est un exemple. Il y a donc des précipitations très irrégulières et redoutées de plus en plus. Seul l’été est épargné ce qui permet d’envisager un climat doux et tempéré pendant les randonnées sans avoir le stress d’un’ semaine épouvantable. Les orages occasionnent parfois des courses mémorables vers les refuges et il n’est pas question d’oublier sa cape de pluie. Le climat du Mercantour reste un climat de montagne où l’élévation de l’altitude conduit à un refroidissement soudain après un bel orage. Il n’est pas rare de partit en short le matin pour bronzer les gambettes et de se retrouver avec pantalon et polaire à se réchauffer devant un bon feu de bois au refuge qu’on a atteint en urgence en bénissant le dieu Montagne ou à défaut le CAF d’avoir construit ce bâtiment qui du coup prend une valeur inestimable dans ces lieux soudain rudes et inhospitaliers.
Les caractéristiques méditerranéennes sont plus manifestes sur le versant français qui subit beaucoup moins les dépressions se formant sur le golfe de Gênes et provoques des précipitations dans la partie orientale du massif de l’Argentera-Mercantour. Il est souvent observable de voir accrochés sur ces cimes de gros nuages » la Lombarde » qui s’accrochent sur le Gélas et prédisent un après-midi chargé.
Les précipitations sont -elles plus importantes qu’avant?
Les épisodes de crues remarquables jonchent l’histoire du fleuve Var: en novembre 1994, en janvier 1996, fin 2000, des inondations mémorables ont touché nos régions
Les conditions climatiques favorables au déclenchement de glissements de terrain et de laves torrentielles devraient devenir plus fréquentes dans les Alpes pour la plupart des saisons excepté en juillet et août, même si la fréquence des pluies très intenses (> 30 mm/jour) pourrait augmenter dans certaines régions.
L’évolution future des crues des rivières alpines en matière d’intensité, de fréquence et de saisonnalité doivent intégrer une multitude d’effets complexes liés à l’élévation de la température, à la modification du régime des précipitations, ou encore à l’évolution de la couverture du sol.
Événements mémorables de pluies extrêmes
- Octobre et novembre 1926 Déluge sur les Alpes-Maritimes et catastrophe de Roquebillière
- Les Alpes du Sud ont connu au cours des mois d’octobre et de novembre 1926 des pluies diluviennes qui atteignirent leur maximum dans les Alpes-Maritimes. Le 24 novembre se produit un éboulement catastrophique sur le village de Roquebillière.
- Septembre 1928 Inondations sur les Alpes du Sud
- 17 novembre 1940 Crue du Paillon à Nice
- La ville de Nice est traversée par 2 fleuves côtiers : à l’ouest, le Var et à l’est, plus modeste dans ses proportions et son débit : le Paillon. Ce fleuve a connu au cours de son histoire des débordements aussi soudains que dévastateurs, tel celui de novembre 1940.
- Un épisode durable et intense s’est produit entre le 25 et le 29 septembre 1928 sur les Alpes du Sud provoquant de nombreux débordements de rivières.
- Le 26 septembre 1947, une violente tempête touche la côte méditerranéenne. L’épisode pourrait être apparenté à un cyclone, tant les variations de pression ont été spectaculaires.
- Décembre 1957 Les Alpes-Maritimes sous les eaux
- Débordements de toutes les rivières, houle dévastatrice : le département est durement touché.
- 2 décembre 1959 Catastrophe du barrage de Malpasset
- 2 décembre 1959 Catastrophe du barrage de Malpasset
- 31 octobre 2010 Fortes pluies sur les Alpes-Maritimes
- Un épisode pluvieux intense touche le quart Sud-Est et particulièrement l’ouest des Alpes-Maritimes. Sur ce département, des records de pluviométrie en 24 heures sont enregistrés.
- 3 octobre 2015 Catastrophe sur la Côte d’Azur
- En soirée du 3 octobre 2015, un déluge s’abat en seulement 2 heures sur le littoral des Alpes-Maritimes provoquant d’importantes inondations entre Mandelieu et Nice et 20 victimes
- 7 juin 2016 Trombe d’eau sur les Alpes-Maritimes
- En début d’après-midi du 7 juin 2016 un impressionnant orage, très localisé, accompagné de grêle et de trombes d’eau s’est abattu sur Puget-Théniers inondant commerces et habitations de ce village de l’arrière-pays niçois.
- 22 au 24 novembre 2019 Inondations dramatiques sur PACS
Le climat alpin dans le futur
Les projections considérées comme robustes sur le grand Sud-Est français sont : une diminution des débits en été et en automne (–20 à –50 %), un changement dans le régime des cours d’eau à influence nivale (pic de fonte avancé d’un à deux mois), des étiages plus sévères et plus longs, une baisse de l’équivalent en eau de la neige à 1200 m dès l’horizon 2030.
Cette projection est plus robuste pour 2080, avec une très forte baisse au sud des Alpes (quasi disparition de la neige au printemps à 1200 m), une baisse des débits d’été et d’automne des affluents non méditerranéens du Rhône (–20 à –50 % en 2050), ainsi qu’une forte baisse des débits estivaux de l’Isère et de la Durance (jusqu’à –75 % en juin-juillet en 2050).
Selon les résultats des projets SCAMPEI et ECANA, du fait du changement dans le ratio pluie-neige lié au réchauffement en cours, la diminution de l’enneigement moyen actuellement observée va se poursuivre au XXIe siècle dans l’ensemble des Alpes françaises. Si les secteurs situés au-dessus de 1800-2100 m devraient rester relativement préservées vers 2050 avec de faibles diminutions variant selon le scénario économique et l’exposition considérés, cette altitude critique devrait ensuite s’élever à 2400 m pour le scénario le plus optimiste, et davantage encore pour les autres scenarii. Ces variations quantitatives s’accompagneront de modifications qualitatives, avec par exemple l’apparition progressive d’un manteau neigeux humide au cœur de l’hiver à haute altitude (Castebrunet et al. 2014).
Impact socio-économique dans les vallées du Mercantour
En montagne, les terres nouvellement gagnées sont généralement dans la vallée alluviale mais sont donc inondables. Dans les années 1970, il a été autorisé des constructions sur ces terrains pour répondre à l’augmentation de la population. Désormais, les communes vont devoir se poser la question de délivrer des permis de construire dans des zones fiables ce qui va limiter l’accès au foncier.
Les aménagements à prévoir pour lutter contre les inondations ( digues, enrochement,protection des berges ) seront des dépenses importantes pour l’économie de montagne déjà fragile. La dynamique d’aménagement des vallées sera freinée.
La tempête Alex dans notre vallée
Heureusement pour notre vallée, les cumuls de précipitation n’ont pas été aussi importants que dans les autres vallées. Les routes de montagne et les sentiers n’ont pas été impactés dans la Haute Vallée du Var. Le bilan très lourd et les dégâts exceptionnels occasionnés dans les autres vallées nous font craindre un avenir inquiétant si le changement climatique continue sa progression. Nous ne mesurons pas assez la chance que nous avons eu jusqu’à présent d’être dans une zone tempérée mais rien n’est jamais acquis et il va falloir adapter nos habitudes à des changements irrévocables. Dans un article du Parisien, la tempête Alex est appelée » bombe météorologique »parce qu’elle s’accompagne d’un » creusement explosif » qui fait dégringoler la pression. Au plus la pression diminue rapidement, au plus les vents sont violents. Les arbres sont encore en feuilles ce qui offre une prise au vent. Cette tempête est à la fois une leçon d’impermanence et d’humilité face à la nature. Nous retrouvons de fait la crainte de nos ancêtres devant les céchaienements de la nature et nous qui croyions la maitriser sommes remis à notre juste place, tout petits dans l’univers.
Bibliographie
Des programmes de recherche internationaux recherchent les impacts et observent ces changements. En voici une liste non exhaustive
Echelon international :BELMONT FORUM
Appel à propositions “Mountains as Sentinels of Change” du “Belmont Forum Collaborative Research
http://igfagcr.org/ cra-2015-mountains-as-sentinels-of-change
WCRP
World Climate Research Programme : Programme mondial de recherches sur le climat de l’Organisation météorologique mondiale
Créé en 1980
www.wcrp-climate.org
ANR
Agence Nationale de la Recherche
Depuis 2005
www.agence-nationale-recherche.fr
GICC
Gestion des Impacts du Changement Climatique
Depuis 1999
www.gip-ecofor.org/gicc
MEDDE
Projets et actions financés notamment par la Direction Générale de la Prévention de Risques (DGPR)
Ponctuels
www.developpement-durable.gouv.fr
RGC&U
Réseau Génie Civil et Urbain (rattaché à l’ANR en 2005)
1999-2005
www.agence-nationale-recherche.fr
IREX
Institut pour la recherche appliquée et l’expérimentation en génie civil (cf. dispositif « Projet National »)
2015-2020
www.irex.asso.fr