Randonneurs dans les terres rouges de la réserve des gorges de Daluis sous le ciel bleu des Alpes Maritimes.

Randonneurs sur le sentier en balcon des gorges rouges de Daluis dans le parc du Mercantour

Les gorges de Daluis dans le Mercantour : site exceptionnel pour la minéralogie et de la géologie.

Pour le géologue amateur ou le professionnel, le département des Alpes Maritimes et surtout le massif du Mercantour propose sur une aire géographique assez restreinte une variété extraordinaire de types de roches. Vu d’avion, vous serez étonnés par ce relief qui surgit de la Méditerranée. A part la zone côtière densément peuplée, les massifs montagneux offrent des zones désertes et sauvages propices à des circuits de randonnées, à la découverte de la géologie des gorges de Daluis par exemple.

C’est dans les profondeurs de ces mers d’apparence tranquille que sont nées des réactions physico-chimiques qui ont agi sur la formation des minéraux des roches. Vers la fin du primaire, au Permien cad environ 250 millions d’années) la généralisation des phénomènes volcaniques se poursuit. Les sédiments de cet âge sont principalement des conglomérats rouges de grès ou surtout de pélites. Ces pélites sont des vases très fines mélangées avec un un faible pourcentage de cendres volcaniques. C’est ainsi qu’est constitué le dôme du Barrot qui surplombe nos gorges rouges de Daluis. Dans ces paysages dignes des westerns spaghetti de Sergio Leone, vous pourriez vous attendre à rencontrer chercherus d’or, orpailleurs de légende et autres arpenteurs de ces terres secrètes. Mais à part un âne qui vient de chez nous et accompagne avec beaucoup de sympathie une petite famille sur un circuit de randonnée en 6 ou 7 jours, vous ne risquez pas de rencontrer beaucoup de monde!

La réserve naturelle des gorges de Daluis

Les Gorges de Daluis sont un site naturel spectaculaire situé dans le sud de la France. Nichées dans les montagnes des Alpes-Maritimes, les gorges sont caractérisées par des parois de roche rouge, sculptées par le fleuve « Var » au fil des siècles. La Réserve Naturelle des Gorges de Daluis a été créée pour protéger ce paysage unique, ainsi que la biodiversité qui y est associée. Des efforts importants de de conservation qui ont été déployés pour les préserver. Voici une video présentant la réserve par sa conservateice Stephanie Larbouret

Les Gorges de Daluis sont une merveille naturelle. Les parois de roche rouge ont été formées par l’érosion, dévoilant un paysage à couper le souffle. Les formations rocheuses uniques qui caractérisent les gorges sont connues sous le nom de »pélites », qui sont des sédiments lacustre de l’ère du Permien (il y a environ 250 millions d’années) qui ont été compressés et érodés . Les parois des gorges atteignent jusqu’à 270 mètres de hauteur, offrant des vues incroyables sur la vallée en contrebas. Elles s’étendent sur 3,5 km de longueur.

La biodiversité des gorges de Daluis

Outre leur beauté naturelle, les Gorges de Daluis sont également un lieu important pour la biodiversité. La Réserve Naturelle des Gorges de Daluis, créée en 2012, couvre une superficie de1082 hectares. Elle est administrée par le Parc Naturel Régional des Préalpes d’Azur et protège la flore et la faune uniques de la région.
La Réserve Naturelle des Gorges de Daluis abrite une grande variété d’espèces animales, dont certaines sont rares et menacées, dont des reptiles, des amphibiens, des poissons, des insectes, des oiseaux comme l’aigle royale, le grand duc, le Circaète jean le blanc, ainsi que des mammifères tels que le renard, le blaireau, le sanglier, la marte, le chamois, et de nombreux cervidés.

En plus de la richesse de sa faune, la Réserve Naturelle des Gorges de Daluis est également connue pour sa flore unique. La région abrite des plantes rares et protégées.

Des sites géologiques spectaculaires

Les Gorges de Daluis et le Dôme du Barrot sont situées dans le massif du Mercantour, dans les Alpes-Maritimes, dans le sud de la France. Cette région a connu une histoire géologique complexe qui remonte à plus de 300 millions d’années. La région était autrefois recouverte de lacs peu profond, où des dépôts de sédiments se sont accumulés. Au fil du temps, ces sédiments ont été compressés et érodés pour donner les roches qui caractérisent les Gorges de Daluis. Ces formations géologiques sont le résultat de millions d’années d’érosion et de déformation de la croûte terrestre.

Les roches qui composent les Gorges de Daluis sont principalement des Pélites, également connues sous le nom de grès pourpres. Ces roches sont des sédiments lacustre rouges et violets foncés qui ont été déposés il y a environ 250 millions d’années, pendant l’ère du « Permien ». Il existe de nombreuses traces de cette époque, de dépôts de sédiments dans des lacs peu profond, comme les « ripple mark » et les « mud crack » qui sont les traces fossilisées de vaguelettes sur les berges des lacs et de boue séchée. Ces sédiments étaient riches en oxydes de fer, qui leur ont donné leur couleur caractéristique, ils ont vraisemblablement été déposé sous un climat équatoriale dit « rubéfiant » accélérant l’oxydation ( couleur rouge) des roches. Les Pélites sont des roches friables, qui sont facilement érodées par l’eau. Cela a conduit à la formation des parois abruptes et des formes étranges que l’on peut voir dans les Gorges de Daluis aujourd’hui.

Le Dôme du Barrot est située au dessus des Gorges de Daluis. Il s’agit d’une montagne d’environ 2 000 mètres de hauteur, qui est constituée au 3/4 de Pélites et pour le quart supérieur de roches gréseuses appelées « Quarztite »sur une couche mince coiffant les pélites surmonté de calcaires datant de l’époque du Trias ( début du secondaire 200 millions d’années). Au fil du temps, l’érosion a façonnée ces roches et qui ont été polies par les glaciers pendant la dernière période glaciaire.

La minéralogie des gorges de Daluis

En plus de leur géologie fascinante, les Gorges de Daluis et le Dôme du Barrot sont également connus pour leur minéralogie unique. Les Pélites des Gorges de Daluis contiennent des variétés de minéraux rares dont 9 ont été recensé ces 20 derrières années comme unique au monde ( réf: les livres de Gilbert Mari )

Les minéraux qui sont présents dans les gorges de Daluis comprennent également des minéraux de cuivre, tels que la malachite et l’azurite, ainsi que des minéraux de fer, tels que l’hématite ( ? ). On peut également trouver des traces de manganèse ( ? )et d’arsenic dans la région.

Les formations rocheuses colorées dans les gorges de Daluis sont le résultat de l’oxydation des minéraux de fer présents dans la roche. Lorsque ces minéraux sont exposés à l’air et à l’eau pendant une longue période, ils se décomposent et se transforment en différentes couleurs, donnant ainsi aux formations rocheuses leur apparence caractéristique. Notre article sur la minéralogie vous donnera plus de détails.

Les mines de cuivre:

Le dôme du Barrots contient des gisements de cuivre. Il est connu pour ses nombreuses mines de cuivre, qui ont été exploitées depuis l’Antiquité jusqu’à la fin du siècle. Les mines de cuivre du dôme du Barrot ont eut une grande importance économique et historique dans la région. Elles ont été exploitées pour la première fois sans doute au néolithique. Les traces de cette activité minière sont encore visibles aujourd’hui. Pendant le Moyen Âge, la production de cuivre s’est poursuivie dans la région, mais à une échelle beaucoup plus réduite.

Au XVIIIe siècle, la production de cuivre du dôme du Barrot a connu une nouvelle période de croissance, avec l’ouverture de nouvelles mines et l’augmentation de la production. Le cuivre extrait était utilisé pour fabriquer des objets de la vie quotidienne, tels que des ustensiles de cuisine et des outils. À cette époque, la production de cuivre était également importante pour les armes, en particulier pour les canons. La guerre, toujours la guerre, et les marchands d’armes feront toujours le drame des hommes à toute époque de l’histoire!

Au XIXe siècle, la production de cuivre du dôme du Barrot a commencé à décliner, en grande partie à cause de la concurrence des mines de cuivre étrangères et des difficultés d’accès. Cependant, la production de cuivre a continué jusqu’à la fin du siècle.

Aujourd’hui, les mines de cuivre du dôme du Barrot sont fermées, mais leur histoire et leur importance économique sont encore visibles dans la région tel que des vestiges des galeries minières.

Comment on extrayait le minerai à cette époque?

Quand on lève les yeux sur les cavités dans les parois rocheuses, oui, on se deamnde bien comment le minerai était extrait et on reconnait l’ingéniosité de l’homme et sa capacité à déjouer les difficultés. L’exploitation des mines de cuivre est une activité qui remonte à l’Antiquité et qui a connu de nombreuses évolutions au fil du temps. Nous allons explorer les différentes étapes de l’exploitation des mines de cuivre, depuis l’Antiquité jusqu’à l’époque moderne car comment nos ancêtres ont-ils découvert ces filons inacessibles!

La recherche et la découverte du minerai

La première étape de l’exploitation des mines de cuivre consiste à avoir besoin de ce minerai puis de le chercher. Dans l’Antiquité, les mineurs se basaient sur des signes extérieurs pour détecter les gisements de cuivre, tels que des taches vertes sur les roches, des sources d’eau contenant des minéraux ou des fumées produites du sol. Au fil du temps, les techniques de prospection se sont améliorées, avec l’utilisation d’outils tels que des carottiers, des perforateurs et des détecteurs de métaux.

La préparation pour l’exploitation minière

Une fois le minerai de cuivre identifié, il faut préparer le site pour l’exploitation minière. Cela comprend la construction d’un accès pour les mineurs et les équipements. Les mineurs peuvent également avoir besoin de creuser des puits pour atteindre le minerai, ou de construire des tunnels pour suivre les veines de cuivre. Dans le cas des mines de cuivre des gorges à flan de la montagne, c’est bien parce que le minerai affleurait à l’oeil nu que les mineurs prenaient le risque de s’encorder ,évitant ainsi de creuser .

L’extraction du minerai

Une fois le site préparé, les mineurs peuvent commencer l’extraction du minéral de cuivre. Les techniques d’extraction varient en fonction de la géologie du site et des outils disponibles. Les mineurs utilisent dès l’Antiquité es outils tels que des pics, des pelles et des marteaux pour extraire le minerai de la roche. Puis viendront les explosifs pour briser la roche et faciliter l’extraction. Ils feront aussi des feux pour éclater la roche.  Dans les mines souterraines, les mineurs peuvent creuser des galeries pour atteindre les veines de cuivre et extraire le minéral.

Le traitement du minéral

Une fois le minéral extrait, il doit être traité pour en extraire le cuivre. Le traitement du minéral varie en fonction de sa teneur en cuivre et des techniques disponibles. Dans l’Antiquité, le minéral était souvent traité par voie sèche, en le chauffant dans un four pour en extraire le cuivre. Plus tard, des techniques telles que la lixiviation, la flottation et la fusion ont été utilisées pour extraire le cuivre du minéral. La lixiviation consiste à traiter le minéral avec une solution acide pour en extraire le cuivre, tandis que la flottation utilise des produits chimiques pour séparer le cuivre des autres minéraux. La fusion consiste à chauffer le minéral à haute température pour en extraire le cuivre.

Le transport du cuivre

Dans l’Antiquité, le minéral de cuivre du Dôme du Barrot était probablement transporté par voie muletière vers la mer ( Nice, Fréjus), et la Provence. Le transport du cuivre se faisait souvent par voie maritime, sur des bateaux spécialement conçus pour transporter des minéraux.

Au Moyen Âge, la mine de cuivre du Dôme du Barrot a été exploitée par les comtes de Provence. Le minéral de cuivre était alors transporté par voie terrestre, le long de sentiers et de chemins de montagne ou il était acheminé vers les fonderies de cuivre Aujourd’hui, les mines de cuivre du Dôme du Barrot sont fermée, mais les vestiges de l’exploitation minière, tels que les galeries, les puits et de rares bâtiments, sont encore visible.

Bibliographie

Le livre de Gilbert Mari relate l’aventure minière du Haut Pays:

D’autres sites :https://www.gorgesdedaluis.fr/decouverte/

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