Quel randonneur n’a pas éprouvé le plaisir extraordinaire d’avoir les pieds brûlants après une descente pierreuse et ensoleillée et de rencontrer un torrent tumultueux. Quelle sensation d’enlever ses chaussures et de se plonger les pieds dans l’eau fraiche. Et qui n’a pas, en plein été, collant de transpiration, découvert une vasque avec un petite plage de sable sous un bosquet ombragé, ou bien encore, au détour d’un sentier, alerté par un bruit puissant, déniché une cascade-à-douche ou mieux encore une belle vasque pour s’essayer à quelques brasses ou des sauts osés!

Profitez de nos randonnées pour savourer ces expériences pourtant simples!

 

Les rivières du parc national du Mercantour

  • Le réseau hydrographique du Parc national du Mercantour est composé de 4 grands ensembles :
  • la Roya-Bévéra à l’est, le Var et ses affluents (Cians, Tinée et Vésubie) au coeur du massif,
  • le Verdon à l’ouest, et enfin l’Ubaye au nord.
  • Chacun de ces systèmes est lui-même constitué de multiples bassins versants, dont la plupart sont orientés nord-sud, vers la Méditerranée.!
  • Le Var, situé en lisière sud du Parc national du Mercantour, est la plus importante rivière des Alpes-Maritimes, drainant la majorité des bassins versants. !
  • Son principal affluent est la Tinée, dont les deux-tiers du cours s’inscrivent en zone centrale et périphérique du Parc. Elle prend sa source à 2652m d’altitude, sur le versant sud-est de la cime de la Bonette, avant de drainer ensuite les eaux issues du massif du Ténibre (3031m) à
  • l’est, et des massifs de Pal (2818 m) et du Mounier (2817m) à l’ouest. Le vallon de Mollières,
  • plus en aval, est le plus grand bassin versant situé dans une zone centrale de Parc national du Mercantour.
  • (69km2)

Les torrents tumultueux du Mercantour:

Localisés essentiellement en haute-montagne, les torrents du massif du Mercantour prennent généralement leur source à plus de 2000m d’altitude, et leur pente varie de 8 à 20%. Ils sont soumis à un «régime nival de transition»,caractérisé par une saison de hautes-eaux, lors de la fonte des neiges, et des maximums secondaires dus aux pluies.
La montée printanière des eaux débute souvent fin avril, c’est à dire plus précocement que dans les Alpes du Nord, en raison de la plus faible altitude du massif et de son exposition au sud !

Cette phase est suivie d’un étiage estival accentué, du fait de la rareté des résidus neigeux, de la faible pluviométrie et de l’absence de glaciers alimentant les torrents. ! Puis, les violentes pluies automnales entraînent un maximum secondaire, avec des crues importantes. Enfin, l’étiage hivernal est très marqué dans les hauts bassins, où l’essentiel des précipitations se fait sous forme neigeuse. Les crues des torrents et rivières du massif sont souvent d’une rapidité et d’une ampleur déconcertantes. Le débit maximum du Var (3400 m3/s en novembre 1994), par exemple, est au moins 200 fois plus important que son minimum (15m3/s). L’érosion due aux cours d’eau a sculpté dans le Mercantour un relief violent, fait de fortes pentes et de gorges pittoresques.
Tous les torrents du massif ont des actions dévastatrices, mais les plus redoutables d’entre eux coulent sur les versants marneux du Haut-Var (Bourdous, Tuébi) ; les marnes noires arrachées dans ce secteur viennent notamment colmater le lit du Var dans sa partie terminale.

Une richesse exceptionnelle en lacs d’altitude

 

 

Le réseau hydrographique du Parc national du Mercantour est aussi caractérisé par un nombre remarquable de lacs et de plans d’eau : on en dénombre 217 sur l’ensemble des zones centrale et périphérique. Les deux-tiers d’entre eux ont une faible surface, inférieure à1ha, mais 8 font plus de 10ha. Considéré comme le plus grand lac de haute montagne dans
les Alpes, le lac d’Allos couvre 54 ha et atteint une profondeur de 48 m.

La pêche


Le Var et ses affluents sont des cours d’eau réputés colériques où les crues sont fréquentes même si leur nombre tend à diminuer ces dernières années. La faune aquatique a donc du mal à s’y développer. Le caractère encore assez sauvage du réseau hydrique, (peu d’aménagements existent à l’exception de 3 centrales hydrauliques), permet néanmoins de conserver quelques espèces présentes de manière naturelle, comme la truite Fario.
L’éloignement des sites des zones de population et la difficulté d’accès des cours d’eau en font des zones aujourd’hui assez peu fréquentées pour cette activité à l’exception du site artificiel du lac du sénateur à Valberg en limite extérieur des périmètres Natura 2000.

Fiche d’identité : Association Agrée pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique (APPMA)

Gestion de l’activité jusqu’à Daluis et l’APPMA d’Entrevaux pour l’aval du cours d’eau sur la zone.

Les effectifs à Guillaumes, de 67 adhérents en 2007, sont en net baisse (-25% en 1 an) mais la zone est également fréquentée par des pêcheurs du littoral car la zone est réciprocitaire (8 000 cartes de pêche dans le département valable sur tout le territoire).

La pêche est ouverte de mars à septembre. Un prélèvement maximum est fixé à 10 salmonidés par pêcheur et par jour. Il existe 7 réserves piscicoles sur les sites. La truite Fario est l’espèce dominante du Haut Var. A noter, la présence d’anguilles et de blageons autour de Guillaumes. A l’aval des Gorges de Daluis, le blageon devient dominant et le barbeau méridional fait son apparition. Ces deux espèces sont cités à l’Annexe II de la directive européenne habitats, faune, flore. Quelques truites arc-en-ciel sont également pêchées dans le vallon d’Enaux.!

L’APPMA est responsable de l’alevinage sur les sites. 50 00 alevins sont ainsi déversés, 20000 dans le lac de grossissement d’Estenc et 30 000 dans les têtes des cours d’eau, en 39 points différents, au mois d’avril. Cependant cet alevinage est difficile, faute d’adhérents. Les alevins mis en élevage dans le Lac d’Estenc et relâchés à l’âge adulte dans le Var en octobre, créent une concentration forte de poissons sur cette zone. L’entretien des cours d’eau est, lui aussi, pas toujours entièrement satisfaisant du fait de ce manque de main d’oeuvre !

Quelles sont les tendances évolutives de la pratique de la pêche ?

Aujourd’hui la pratique de la pêche est donc limitée sur les sites et sans retombées économiques notables mais il existe un potentiel de développement. En effet, les cours d’eau sont sauvages et les paysages magnifiques. Ainsi, le maire d’Entraunes envisage de conclure un partenariat avec l’APPMA pour faire du lac de grossissement d’Estenc, un lac d’initiation la pêche, 2 jours par mois.

Enfin, d’autres usages de la rivière entrent de plus en plus en interactions avec l’activité de pêche : cinq micro-centrales sont à l’étude et les sports d’eaux-vives se développent. Une réflexion plus globale semblerait pertinente, l’APPMA de Guillaumes propose par exemple un aménagement des horaires de pratiques des sports d’eaux-vives afin de ne pas perturber la pêche.
Effets positifs pour l’environnement :

  • Entretien des sentiers d’accès, débroussaillage
  • Entretien des rivières.
    Effets négatifs possibles pour l’environnement :
  • Piétinement dans les ruisseaux (sans aucune mesure avec le canyonisme) ;
  • Dérangement de la faune et de la flore lors de l’utilisation de voitures pour aleviner les têtes des ruisseaux ;!
  • Pêche du barbeau méridional qui est une espèce rare.

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